La France doit progresser !

 

Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, et la Défenseure des enfants, Geneviève Avenard, ont rendu leur premier rapport sur la mise en œuvre par la France de la Convention internationale des droits de l’enfant (CIDE). Les conclusions tirées de L’analyse de la situation française sont mitigées. Des progrès ont certes été réalisés dans différents domaines (handicap, protection de l’enfance, refondation de l’école, plans contre l’autisme, plan national de lutte contre la traite d’êtres humains, etc.), mais ils sont encore trop peu nombreux. Il persiste ainsi encore des difficultés récurrentes d’accès aux droits pour les enfants les plus vulnérables, enfants handicapés, pauvres et/ou étrangers, que ne facilite pas la véritable méfiance témoignée à l’égard de la notion centrale d’intérêt supérieur de l’enfant. Par ailleurs des inégalités territoriales subsistent en particulier pour des questions de protection de l’enfance et d’accès aux soins et à l’éducation. La Convention internationale est encore trop méconnue. Pourtant, les principes de non- discrimination, d’intérêt supérieur de l’enfant ou encore de droit à l’expression et à la participation d’un enfant sur les décisions le concernant, qui sont au cœur de la CIDE, sont des instruments privilégiés de progrès social. La prise en compte de ces principes fondamentaux dans les politiques publiques et les pratiques reste encore trop insuffisante. Ainsi, le Défenseur des droits, qui formule dans son rapport 128 recommandations, souhaite-t-il que la France prenne toutes les dispositions nécessaires pour garantir la mise en  application concrète pour tous de la Convention internationale des droits de l’enfant. La France présentera au comité son propre rapport en janvier 2016.

 

Prochainement, un guide pratique en version PDF vous sera proposé dans la rubrique « centres de loisirs ».